EMDR-DMS
Mouvements oculaires de désensibilisation et de retraitement
Désactivation multi - sensorielle
Une neuro-thérapie brève pour traiter l’Etat de Stress Post-Traumatique (ESPT).
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Qu’est-ce qu’un traumatisme ?
Il s’agit d’un évènement qui impacte la personne suffisamment profondément pour qu’elle n’arrive pas à passer à autre chose. Un traumatisme marque toujours un moment clé dans la vie d’une personne. Il y a un « avant » et un « après ». La personne (ou son entourage) dira que depuis l’évènement elle n’est plus la même.
Quand on pense à traumatisme on pense d’abord à des évènements violents comme une agression, un cambriolage, un accident, mais on sait moins que dans la vie quotidienne, un certain nombre de situations pouvant passer pour peu signifiantes marquent en réalité une personne durablement : la perte d’un animal, une humiliation, une moquerie, la perte d’un emploi, un échec scolaire etc.
Est traumatisant, tout évènement qui a un effet négatif durable.
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Quels sont les symptômes de l’état de stress post-traumatique (ESPT) ?
Penser sans arrêt à l’évènement (le film entier ou des flashes tournent en boucle dans la tête), anxiété invalidante faisant suite à l’évènement, insomnie, cauchemars, fatigue extrême, difficulté de concentration, dépression, introversion, tristesse, évitement de toute situation pouvant rappeler le traumatisme, irritabilité, hyper-vigilance, agressivité, désintérêt pour tout ce que la personne aimait auparavant.
L’état de stress post-traumatique affecte la personne dans sa globalité tant sur le plan physique, énergétique, que sur le plan psychologique. Son rapport à elle-même, ses proches, au monde est changé.
La personne est dans l’incapacité d’empêcher le souvenir de revenir en mémoire. Pour définir un ESPT, il faut que les symptômes soient encore présents un mois et plus après l’évènement et que la seule évocation du souvenir déclenche un stress comme si l’évènement se produisait au présent.
Attention : L’EMDR est très efficace dans le traitement des traumatismes récents et assez récents. Pour les traumatismes anciens survenus dans l’enfance, l’EMDR reste efficace, mais dans la mesure où la personne s’est structurée autour du trauma, l’effet libérateur pourra être moins immédiat. Un suivi psychothérapeutique complémentaire aidera la personne à transformer les croyances auxquelles elle s’est identifiée depuis l’évènement.
Cerveau et EMDR
Au moment où survient un traumatisme, le cerveau est submergé d’informations. La surcharge émotionnelle est impossible à gérer sur le moment. Pour survivre à cet impact et échapper à une sorte d’ « implosion » psychique, l’individu met en place un processus de défense : la dissociation totale ou partielle. Ce processus le met à distance de tout ou partie des informations et des émotions , ce qui le protège sur le moment mais l’empêche ensuite d’intégrer l’évènement. Le processus de traitement de l’information est comme gelé à un moment précis. Les mouvements alternatifs permettent de sortir de l’impasse traumatique en permettant de nouvelles neuro-connexions remplaçant celles liées au trauma.
Les mouvements alternatifs sont des stimulations bilatérales mobilisant soit les yeux, l’ouie, ou le toucher. Durant la séance la personne raconte son vécu traumatique et reçoit en même temps des stimulations bilatérales selon un protocole bien établi.
Avec l’EMDR, on ne cherche pas à analyser. On est présent à ce que l’on se dit de soi (cognition négative) depuis l’évènement, à ce que l’on ressent émotionnellement et physiquement et l’on se projette dans un changement positif avec une cognition positive Après un trauma, la personne n’est plus dans la vie réelle, elle est dans une réalité subjective parallèle où les circonstances du drame se rejouent perpétuellement. Le trauma est passé mais la personne reste dans un sentiment de danger ou de tristesse permanent. Les mouvements alternatifs relancent le processus de traitement de l’information et permettent à la personne de trouver en elle des ressources intégratives. L’EMDR s’ancre sur la confiance dans les capacités d’auto-guérison de chacun. Le thérapeute, en synchronisation avec le patient, est un témoin bienveillant de l’émergence de ces ressources.
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On peut utiliser l’EMDR en thérapie brève pour traiter un traumatisme récent. Dans ce cas, 3 ou 4 séances sont nécessaires.
L’EMDR peut-être intégré par ailleurs à une thérapie longue pour aider à l’intégration de souvenirs au fur et à mesure qu’ils émergent.
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